Le départ de Catherine MacGregor le 2 octobre 2020 pour la direction d’Engie est un gâchis énorme et une gifle magistrale à la direction générale de Technipfmc qui n’a pas été capable de donner une perspective claire au devenir de Technip Energies. Catherine MacGregor nous avait donné beaucoup d’espoirs sur la création de Technip Energies et la pris en compte de la transition énergétique.
Ce départ est doublé par la démission d’un autre membre de l’équipe de direction la veille, le 1 octobre, Dianne Ralston, directrice juridique du groupe.
Ajouté à ces départs, le cours de l’action qui n’en finit pas de plonger et qui a perdu 84% de sa valeur en 3 ans et demi depuis la fusion. Fusion « d’égal à égal » ou 1+1 = 0,16 !!!
Tout ceci est révélateur d’un profond malaise au sein de l’équipe de direction et plus généralement de la société, d’absence de stratégie claire pour le court, le moyen et le long terme et des investisseurs désorientés qui ne cherchent plus que de la spéculation à très court terme mais pas un investissement industriel sur le long terme.
Le départ de Catherine MacGregor est une perte pour Technip Energies. En un an, elle avait réussi à fédérer les équipes d’Onshore/Offshore avec son leadership autour d’objectifs clairs, avait créé espoirs et dynamique chez les collaborateurs et avait développé une vision à moyen et long terme dans le cadre de la transition énergétique. Quelques-uns d’entre-nous l’avaient rencontré le 19 décembre 2019 et elle nous avait fait une bonne impression.
Nous comprenons qu’elle ait profité de l’opportunité qui s’est présentée à Engie dans la mesure où elle n’avait pas de perspective dans la scission de Technip Energies toujours repoussée. Nous avions eu connaissance de plusieurs alertes sur son éventuel départ depuis la fin du printemps 2020, encore démenties le 17 septembre par la communication de Technipfmc. Dans le milieu de l’O&G et de leurs chasseurs de têtes, il était clair qu’elle était sur le marché et que sa gestion de carrière dynamique ne pouvait attendre une hypothétique scission.
Cependant ce départ précipité va générer une fois de plus des inquiétudes et des questionnements chez le personnel de Technip Energies, à un moment critique. Un changement de responsable à ce niveau après seulement un an d'exercice souligne une fois de plus la déconnexion totale entre le top management instable et le personnel, qui assure la continuité de l'excellence des services vis-à-vis des Clients.
Son remplacement par Arnaud Pieton nous laisse dubitatif ; il est le résultat d’un management au jour le jour. Dans la note de sa nomination, la scission n’est même plus mentionnée dans ses objectifs tout comme la transition énergétique ! On y mentionne plus le subsea que l’onshore/offshore ! A défaut d’avoir été capable de retenir Catherine MacGregor, la direction de Technipfmc n’a pas su anticiper cette situation et rechercher une solution crédible pour le marché dans une perspective transition énergétique et de scission qui semble oubliées.
3 ans et demi après la fusion, le bilan est catastrophique :
- La valeur de l’action a été divisée par plus de 6,
- Les texans de FMC ont mis la main sur les technologies, le savoir-faire et la flotte de Technip-Coflexip sans débourser un cent,
- Le potentiel Onshore/Offshore de Technip Energies est affaibli par une stratégie illisible par les Clients, les Investisseurs et les collaborateurs,
- La scission annoncée fin aout 2019 a été repoussée plusieurs fois et n’est même plus mentionnée actuellement dans les communiqués de Technipfmc,
- L’équipe de direction de Technipfmc est discréditée par ses atermoiements et son absence de vision.
Faut-il remercier Theirry Pilenko et Doug Pferdehirt pour cette performance alors qu’ils furent au top des revenus du CAC40 lorsque Technipfmc en faisait encore partie ?
Que font les investisseurs institutionnels ? BPI France ? IFPEN ? la Société Générale ? Qu’attendent-ils pour mettre en place un management qui redonne de la valeur à l’entreprise et une vision à l’entreprise ?
Le Bureau pour l’ARTP
Le 22 septembre,Technipfmc annonce le départ de Dianne Ralston, « chief legal officer », qui a été effectif le 1 octobre. Deux départs du COMEX dans la même semaine, quelle prouesse ! mais rien n’est mentionné à leur sujet dans le communiqué de presse sur les résultats du groupe diffusé 20 jours après…
Quelques semaines après, il a été annoncé la nomination de Victoria LAZAR en tant qu’Executive Vice President, General Counsel and Secretary en remplacement de Dianne RALSTON, démissionnaire en septembre Nomination de l executive vice president general counsel and secretaryn 2020 11 19 (695.69 Ko)
Voir également :
Note interne changements au sein de l equipe de direction executive 02 10 20 (513.13 Ko)
Message arnaud pieton 2020 10 19 (519.52 Ko)
Dianne ralston (545.79 Ko)
Extraits de Presse